12 août 2006

UNE QUETE INASSOUVIE DE L'INFORMATON

Internet est devenu au fil de ces dernières années un vecteur d'information important. Il a révolutionné le rapport que chacun a avec l'information, comme l'avait fait en son temps, la radio, et la télévision. Il a aussi modifié les méthodes de travail, des différents médias qui l'on précédé, comme la presse traditionnelle.

Il a bien sur exacerbé la concurrence envers ces différents supports. Nous allons décrire comment l'individu perçoit ce nouveau vecteur, et comment il s'approprie ces "nouvelles" informations. Avec Internet, nous nous sommes trouvés une nouvelle source d'informations, pour alimenter notre soif, consciente ou inconsciente, de nouvelles de toutes sortes, politique, économique, sociale, et plus inavouable, du sensationnalisme.

Au début d'internet, ce réseau distribuait les contenus en fonction des différents accords qu'il avait signé avec les principaux diffuseurs (ex : accord AOL France/Canal + en 2000, accord AFP /Wanadoo). Cela limitait bien sur le choix pour les utilisateurs. Aujourd'hui les internautes choisissent comment s'informer et avec qui ils veulent s'informer. Ils constituent leurs propres communautés et diffusent leurs propres contenus par l'intermédiaire de leurs propres sites et de leurs blogs. Les industriels du web, Microsoft, Yahoo, Google sont aussi bénéficiaires de ce nouvel état de fait. Elles leurs permettent d'avoir à moindre coûts, une immense réserve de testeurs, constituée par des centaines de millions d'internautes, pour les pré-versions des nouveaux produits qui seront mis sur les marchés.

Grâce, aux nouvelles technologies, comme le téléphone cellulaire, avec appareil-photo/vidéo, les utilisateurs eux même deviennent des sources de diffusions de l'évènement. On l'a vu par exemple, avec les attentats terroristes à Londres et à Madrid (images du métro), ou plus récemment encore avec les images d'une enseignante battue par un élève et filmé par un autre, dans un établissement scolaire français. Cela pose dans le dernier cas, un problème éthique et moral, et d'éducation de tous, à l'image. Il est intéressant de se poser la question, pourquoi certaines personnes au lieu d'utiliser leurs nouveaux mobiles pour photographier ou filmer les premiers pas du petit neveu, veulent accompagner la grande Histoire, en enregistrant l'action en train de se faire, avec une image et un son de médiocre qualité d'ailleurs, pour l'instant. Ils le font pour leurs propres egos ?, ou par appât du gain ? Ils pensent que vendre cela, leur fera acquérir la fortune. Rien n'est moins sur en économie, il y a un concept inévitable, ce qui est rare est cher, ce qui est disponible, l'est beaucoup moins. Ce théorème s'applique encore plus à Internet. Il y a aussi le dernier cas, des personnes qui étaient là à ce moment donné, rien de plus.

Cela déconcerte en tous cas les médias historiques, avec cette nouvelle utilisation, d'un outil technologique. Il ne faut pas oublier que les documents filmés par des amateurs ont existé depuis le début du cinéma. Rare était ceux qui filmait des évènements historiques, on peut citer par exemple, les images prises par les soldats allemands ou américains pendant la seconde guerre mondiale, hors des services cinématographiques des armées. Un des premiers enregistrements amateurs qui a eu un retentissement mondial et qui a été utilisé par les médias, est celui de l'attentat du président américain J.F. Kennedy en 1963.
Les chaines de télévisons ont régulièrement, utilisé ce genre de sources, quand leurs intérêts de couvrir l'information étaient grands, et surtout de captiver le téléspectateur, avide de sensationnel. Tout cela s'accompagne d'une recherche d'une audience plus accrue pour la vente d’espaces publicitaires plus rémunérateurs, pour les télévisions. Toutes ces raisons, pourraient inciter à une certaine dérive lancinante. Les médias au lieu d’accompagner l’évènement, l’auraient conçu, pour leurs propres intérêts, aidés par d’autres groupes de pression, industriel, politiques par exemple. Il est important de rappeler que cette dérive n’est pas récente, on peut citer par exemple, l’utilisation du président américain Théodore Roosevelt de la presse pendant la guerre entre son pays contre l’Espagne pour Cuba.

La course à l’info, au sensationnalisme, et être le premier pour transmettre l’information, sans parfois vérifier les sources, participent à cette déviance. Il était tout naturel que l’individu participe à cet état de fait, grâce aux nouvelles technologies. Il est important que l’individu s’approprie, l’information, qu’il donne son avis dessus sur Internet par des blogs par exemple. Cela contribue à la vulgarisation d’internet, et à de nouvelles pratiques démocratiques dans nos sociétés occidentales. Il faut éviter à tout prix à la dictature omniprésente de l’information. Une information qui en chasserait une autre sans un réel travail d’analyse des faits. C'est aux médias anciens et nouveaux, de trouver les meilleurs moyens pour éviter cela, garder une certaines déontologie, et éduquer le public à l’image, en lui donnant le sens critique.

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