09 juin 2014

LE VIEUX LION QUI NE VOULAIT PAS "MOURIR"


Les dernières "saillies" du Président d'honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, sur Patrick Bruel, et ses "fournées", alimen-tent pendant ce week-end de Pentecôte, le monde politique et médiatique. 

Jean-Marie Le Pen restera toujours ce jeune étudiant de droit d'Assas, avec ses coups de poings contre les étudiants de gauche, et ses phrases chocs. On peut voir dans ses interventions intempestives, dans les médias, une volonté de ne pas disparaître, et vouloir avoir encore un rôle dans le parti qu'il a fondé. Cette nouvelle polémique peut faire paraître, une guerre idéologique entre le "vieux lion", qui a fondé ce mouvement, anti parlementaire, et la "nouvelle garde" voulant un FN dans le jeu des institutions républicaines. Une bataille d'Hernani au FN ?, 

Si on essaye d'aller de voir de façon plus fine les choses, il faut rappeler qu'un parti, est d'abord une "entreprise" politique dans le sens weberien du terme. Le FN est ici une entreprise familiale. La dédiabolisation de Marine Le Pen de son parti commence à porter ses fruits au niveau électoral. Devant les mots "malheureux" de son père, elle peut les critiquer et se faire passer pour une authentique démocrate. Cela peut compter à l'heure ou elle veut constituer un groupe parlementaire au Parlement Européen. Si on était cynique, on pourrait même dire que c'est une collusion d'intérêt, entre le père et la fille. Par ses propos, il aiderai sa fille, à arriver au pouvoir. Par les propos du père, le FN garderait sa base électorale, par les propos de sa fille, le FN élargirait cette base. Le FN restera toujours une entreprise familiale pendant longtemps. 

Les partis politiques traditionnels, au leu de commenter sur cette affaire, devraient se réapproprier les thèmes de la citoyenneté, de la laïcité , et de la nation. Tout ces thèmes, depuis trop longtemps, sont laissés au FN, avec un certain succès dans l'opinion.

11 février 2012

LA FRANCE DESTRUCTURÉE

Le Front National, en une trentaine d’année, est passée d’un parti groupusculaire d’extrême droite à un parti puissant, et influent dans la vie politique française. Les partis politiques traditionnelles se sont montrés incapables de contrer cette montée de ce mouvement politique. Les uns à gauche  en dénonçant  son racisme, les autres à droite s’inspirant de ses idées pour récupérer des voix,  pour les campagnes électorales. La gauche et la droite se revoyant la balle sur la responsabilité de l’existence de ce parti.

Jean -Pierre Le Goff, sociologue,  a écrit un texte intitulé, «Le syndrome du Front National» dans la revue «Débat», en septembre/octobre 2011, quelque mois avant l’échéance présidentielle de 2012. Il se pose la question suivante , quelles sont sont les causes qui ont permis l’ascension de ce parti d’extrême droite ?  Pour lui les réponses traditionnelles, économique et sociale (politique libérale, dégradation des conditions sociales)sont insuffisantes. Elles n’illustrent pas certaines réalités sous-jacentes,  comme par exemple la faiblesse électorale des partis d’extrême gauche, la fracture politiques et culturelles, l’usure des rapports entre gouvernants et gouvernés (ex : scandales politiques et financiers, affaire DSK). Ces réalités  apparaissent dans une époque  ou le mode de gouvernance, et l’état des moeurs ont des effets déliquescents. Elles vont être récupérées par le FN qui ne manquerai pas de les utiliser.

I. La France destructurée

L’auteur fait le constat d’une France destructurée. Il en définit les contours par les éléments suivants, une politique de réformes manquée, les moyens de la gauche pour lutter contre le FN, le «changement» moyen unique pour l’action politique, une communication politique brouillonne.

Ce sont ces 4 éléments que le Front National va utiliser pour fonder les bases de son ascension.

1. La «modernisation» manquée


Les hommes politiques se sont emparés de la «modernisation» (terme défini par l’auteur), et des réformes comme seul socle de leurs discours. «La «modernisation» et les réformes pour adapter le pays aux évolutions sont devenues un leitmotive du discours politique, sans que l’on s’interroge suffisamment sur les effets produits sur la société».. l’auteur souligne que l’on a peu étudié leurs conséquences (opposition et rejet).

La bataille pour la modernisation du pays, passe par la recherche de la compétitivité des entreprises dans la mondialisation, mais ne règle pas la question sociale de l’emploi. «La bataille pour  la compétitivité des entreprises dans l’économie mondiale, est une condition pour retrouver la croissance et l’emploi.....Cette orientation ....passe sous silence la concurrence du coût du travail au sein d’une économie mondialisée....et ne règle pas la question sociale» L’emploi qualifié est toujours le plus recherché. L’emploi le moins qualifié est peu demandé.  Les catégories populaires ont vu leur emploi disparaître et se sont retrouvés en situation précaire (perte de l’estime de soi), se sont senties abandonnées et les conduisent aux extrémistes. «des catégories populaires ont eu le sentiment d’être les laissés pour compte....Des catégories entières de la population se sont ainsi retrouvé dans la précarité......et à tout les extrémismes).

Le Front national (FN) s’est installé dans ces quartiers populaires par un militantisme de proximité comme le porte à porte, délaissé par les partis de gauche traditionnels comme le Parti Communiste. Il a pu apparaître comme le défenseur des petits, des sans voix «Le Front National s’est enraciné, .... un parti communiste en ébullition». Il faut aussi prendre en considération que Marine Le Pen  a repris la critique anti-capitaliste à son compte, pour renforcer l’angle «populaire» de son parti; malgré la dénonciation de ce fait par les partis de gauche considérant cela comme une imposture. Le discours du Front National, rajoute la lutte contre la modernisation  qui influe l’économie, mais aussi d’autre domaine de la société (culture, éducation, moeurs). Il a su alimenter ce clivage envers les classes populaire.
Dans les décennies précédentes, les classes populaires étaient des «références centrales» pour les grands partis. Aujourd’hui, elles se sentent mis à l’écart. Hier, la classe ouvrière était un mouvement à part entière, aujourd’hui, elle est une des composante du «mouvement social». La culture ouvrière disparaissant, est remplacée par la culture des classes moyennes. Le chômage lié aux bouleversement sociétaux (éducation, famille) ont eu des conséquence de désaffiliation du monde ouvrier à la société tout entière.

Envers ce déracinement, le Front National a apporté une réponse comme un parti anti-décadence. Il y a eu un report des classes ouvrières sur le FN car ils étaient délaissés par le Parti Communiste. Malgré les critiques des effets sociaux faites par les partis de gauche n’ont pas su reconquérir cet électorat perdu.

2. Le  «changement», seule voie politique

Depuis plus de 30 ans , les plans de modernisation et de réforme ont égrené les différents gouvernement qui se sont succédé, sans répondre à la question principale «pour quelle type de société ?

En 1974, le «changement» a été mis en exergue sous la présidence de Valérie Giscard d’Estaing. il constitua un tournant politique, qui n’est pas fini aujourd’hui. La Gauche en 1981, sera dans la continuité. Mais 1984, avec le tournant de la politique économique, le chômage de masse impossible à réguler, les réformes sociétales vont marquer un arrêt. Le pouvoir va accompagner l’évolution du monde, sans véritable vision sur le long terme, et  ayant une gestion à court terme. En 2007, Nicolas Sarkozy récupère  une partie des électeurs du front national. Il se veut le candidat de la rupture (revalorisation du travail, , et de la liquidation de 68, de la reprise d’un récit national. Les électeurs furent très vite déçus. La teneur des discours se télescopaient avec la personnalité du Président de la République. Les effets d’une politique réactive et démagogique en matière sociale (le droit social devient un obstacle à la compétitivité des entreprises), et sécuritaire ( politique de coups de communication, proche des thèmes du FN). Cette politique va légitimer le discours du Front National. Elle aura aussi pour conséquence, de mettre la gauche, sur cette politique, comme un gardien moralisateur, refusant de voir les problème, et délaissant encore plus les couches populaires. 

3. Les moyens de la gauche pour lutter contre le FN

Depuis 30 ans, la Gauche a utilisé des moyens inefficaces, qui au lieu de l’affaiblir, ont renforcé le FN.  Ils sont, la lutte anti-raciste qui a remis dans la lumière, les concepts d’ethnies, de races, la vision d’une immigration non maitrisée considérée comme du racisme, la défense de la laïcité comme rejet de l’autre.  Ces positions réductrices ne voient le monde divisée entre des bons et des méchants. L’auteur voit donc un débat public stigmatisé par deux visions, l’une sur un repli sur soi même avec le FN,  et une ouverture sur le monde caractérisée par une société régulant tout par la morale, les droits de l’homme, et l’écologie. Pour la gauche, la France ne peut être qu’une «société de coexistence de différente cultures».Elle met à mal le modèle républicain de l’intégration. Elle se coupe aussi d’une certaine catégorie du peuple, pour qui la nation française, et la République sont encore des choses importantes. Tout ceci, est un terreau, par lequel le Front National peut présenter ces thèses nationalistes, et discriminantes. 

4. La communication

La communication politique a changé depuis quelques années. La couverture du fait politique dans les médias, passé en boucle ne laisse la place, aujourd’hui  qu’à un simple commentaire , ou les petites phrases  dites par le personnel politique.  L’analyse des faits a été remplacée par une simple présentation des faits.  Un discours de victimisation, lié  à  des provocations verbales   sont la manière pour le Front National à s’insérer dans le débat politique. Les réponses à ce discours des autres partis faites de petites phrases accompagnent celui-ci, au lieu de le combattre. Le débat se mêle de notions générales assez large lié à une certaine morale qui définit le «bon camp», alors qu’elles brouillent le véritable sens. L’extrême droite elle n’a plus qu’a faire un discours extrême ou la surenchère est de mise pour se démarquer.

II. Les pistes pour la reconstruction

Quelles sont les moyens pour lutter contre ce désordre ? L’auteur en cible quelque unes. Les citoyens sont en lieu d’attendre de vrais réponses  leurs questions sur ce qui les préoccupent.  La situation présente du pays oblige à faire des choix  forts, et tracer une voie d’avenir. La clef pour lui, est que le problème de l’économique et du social  a pour cause une perte de valeurs (perte du récit historique, et d’un socle culturel) . C’est une réponse aux évolutions du monde.
Les hommes politiques devraient réintroduire dans leurs discours, les notions de nations, de souveraineté, et de culture. Ils doivent y répondre clairement, sinon le Front National utilisera ces notions pour se développer, et jouer sur le «délitement» de la France, et de «l’éclatement « de l’Union Européenne.
L’élections présidentielle ne sera pas la solution pour résoudre la situation. Il y a des personnes issues de la société civile, des partis politiques, de l’Etat, républicaines, qui développent des solutions  nouvelles pour affronter ces difficultés.. A échéance, on peut assister à la recomposition du paysage politique et sociales, et à l’édification d’un chemin sur la reconstruction.

30 septembre 2010

UN BUDGET DE RIGUEUR

Le projet de la prochaine loi de Finance veut ramener le déficit public de 6% en 2011 à 3% en 2013. La dette publique de la France représente 82,9% du PIB, selon l'INSEE. La France est à la croisée des chemins.

Le budget présenté est un budget sérieux et pragmatique. Il est aussi celui de la rigueur. On a raboté ici et là, les niches fiscales en est un exemple. Mais le gouvernement semble ne pas aller plus loin.

Les suppression du bouclier fiscal, de l'ISF, laisserait à celui-ci des marges de manoeuvres plus grandes. Elles seraient des mesures d'équités. Mais elle seraient aussi des collectes d'argents nouveaux pour le fonctionnement de l'Etat.

Cela est nécessaire par rapport aussi à nos voisins européens, mais aussi par rapport à nous même. Il est inadmissible qu'un Etat, ou une famille dépensent plus que son compte bancaire le permet.

L'exemplarité doit être de mise pour tous.

Quant est ce que l'on inscrira dans la Constitution la notion de l'équilibre budgétaire ? Cela est encore un voeux pieux aujourd'hui.


20 mars 2010

ORANGES AMÈRES


«IIs partirent 5000, mais par un prompt renfort, il se virent 300 au meeting». Anonyme

La démission de Corinne Lepage, des instances du Mouvement Démocrate, ne fait qu’ allonger la liste des nombreux départs dans ce parti politique. Il est loin le temps du premier tour de l’élection présidentielle de 2007 (17% pour un candidat centriste), ou de la 1ere Université d’Eté à Seignosse, ou les UDF «historiques» rencontraient les «nouveaux Modems».

Un vent nouveau semblait souffler dans le paysage politique français. Un parti démocrate, écologiste, voulant être central de celui-ci, était né. Un beau défi, pour celui ou celle voulant s’engager dans cette tâche. Sur la papier, ils ne pouvaient que réussir. Une «Dream Team», constituée autour de François Bayrou, aidée par les anciens et les nouveaux militants, allait en découdre, contre le pouvoir en place. Bayrou se devait de rester le premier opposant au Président de la République, jusqu’aux prochaines échéances.

Or il n’en fut rien, Il misa sur une stratégie hasardeuse, tant que mortelle, faire un OPA sur un PS sensiblement moribond. Pendant celle-ci , il perdit une partie de ces cadres élus, ex UDF, et de ses militants. Il ne réussit pas son opération de séduction envers les socialistes requinqués après leurs congrès à la Rochelle.

Le premier écueil fut les municipales. Le MoDem devant troubler le jeu envers les partis traditionnels, ne fut qu’un simple allié pour constituer des majorités municipales ( Lilles avec les Socialistes, Bordeaux avec l’UMP). Le second écueil,fut celui des élections européennes, le MoDem parti européen, ne fut que l’ombre de lui même dans celle-ci, avec une campagne désastreuse de son président. Le troisième, le dernier les régionales ( 4% au niveau national) avec une campagne délétère.

Que reste-t’il de l’esprit démocrate de 2007 ? Peu de choses en somme. Un bureau national coupé de sa base, un bloc programmatique inexistant, une simple écurie présidentielle pour 2012.

Le Roi est nu, comme le Centrisme. En 45 ans, Un seul membre de cette famille politique arriva à la Présidence de la République. En 2010, 4 partis se réclament de tout ou d’une partie de ces valeurs, le Nouveau Centre, le MoDem, et l’Alliance Centriste, et l’UMP. C’est déboussolant pour un électeur centriste.

Une occasion manquée...

22 août 2009

LE BARRISSEMENT DES ELEPHANTS

L'été s'écoule paisiblement, il fait chaud. Il en va de même au Parti Socialiste. La température ne fait pas calmer les passions, bien au contraire. Depuis de nombreux mois, on assiste à une déliquescence du débat d'idées, et une prédominance des ambitions personnelles, dans ce parti politique.

Le PS plus penser à un troupeau d'éléphants marchant au soleil, ne sachant bien où il va. A chaque point d'eau trouvé ces animaux s'arrêtent pour se désaltérer. On les entendre barrir, les vieux, les jeunes. Certains veulent aller à gauche, d'autres à droite, et les derniers s'arrêter et réfléchir. On entends même certains éléphanteaux vouloir partir, ailleurs. Or il n'en est rien.

Bernard Henri Levi faisait le constat de la "mort" du PS. Il ne l'est pas dans les faits, il l'est en tout cas dans le combat politique. Rappelons que leur logiciel de lecture et de compréhension du monde existe depuis 1971. Après les différents patchs, et mises à jour, il n'est plus adapté aux enjeux du 21e siècle naissant. La Droite l'a fait en 2002, en créant une structure l' Union pour un Mouvement Populaire (UMP), avec un corpus idéologique renouvelé. Elle est force de propositions. Il n'en est rien de la Gauche.

François Hollande, alors qu'il était encore Secrétaire National du PS, voulait organiser "une UMP de gauche". L'idée n'est pas pour l'instant pas d'actualité. On entrevoit un énième replâtrage des alliances des alliés d'hier sous des modèles usées (Programme Commun, Gauche Plurielle). Tous en ordre de marche pour la prochaine élection, les régionales. Le débat, sur les propositions futures à proposer aux Français pour les grandes échéances, ne se fera encore pas, pour tout de suite.

Les éléphants ont repris leurs marches. Ils avancent lentement. Une vieille légende dit que ces créatures voyant la vieillesse arrivée, entreprennent leurs voyages pour leur dernière demeure. Un destin programmé ? ... A méditer.

12 août 2006

UNE QUETE INASSOUVIE DE L'INFORMATON

Internet est devenu au fil de ces dernières années un vecteur d'information important. Il a révolutionné le rapport que chacun a avec l'information, comme l'avait fait en son temps, la radio, et la télévision. Il a aussi modifié les méthodes de travail, des différents médias qui l'on précédé, comme la presse traditionnelle.

Il a bien sur exacerbé la concurrence envers ces différents supports. Nous allons décrire comment l'individu perçoit ce nouveau vecteur, et comment il s'approprie ces "nouvelles" informations. Avec Internet, nous nous sommes trouvés une nouvelle source d'informations, pour alimenter notre soif, consciente ou inconsciente, de nouvelles de toutes sortes, politique, économique, sociale, et plus inavouable, du sensationnalisme.

Au début d'internet, ce réseau distribuait les contenus en fonction des différents accords qu'il avait signé avec les principaux diffuseurs (ex : accord AOL France/Canal + en 2000, accord AFP /Wanadoo). Cela limitait bien sur le choix pour les utilisateurs. Aujourd'hui les internautes choisissent comment s'informer et avec qui ils veulent s'informer. Ils constituent leurs propres communautés et diffusent leurs propres contenus par l'intermédiaire de leurs propres sites et de leurs blogs. Les industriels du web, Microsoft, Yahoo, Google sont aussi bénéficiaires de ce nouvel état de fait. Elles leurs permettent d'avoir à moindre coûts, une immense réserve de testeurs, constituée par des centaines de millions d'internautes, pour les pré-versions des nouveaux produits qui seront mis sur les marchés.

Grâce, aux nouvelles technologies, comme le téléphone cellulaire, avec appareil-photo/vidéo, les utilisateurs eux même deviennent des sources de diffusions de l'évènement. On l'a vu par exemple, avec les attentats terroristes à Londres et à Madrid (images du métro), ou plus récemment encore avec les images d'une enseignante battue par un élève et filmé par un autre, dans un établissement scolaire français. Cela pose dans le dernier cas, un problème éthique et moral, et d'éducation de tous, à l'image. Il est intéressant de se poser la question, pourquoi certaines personnes au lieu d'utiliser leurs nouveaux mobiles pour photographier ou filmer les premiers pas du petit neveu, veulent accompagner la grande Histoire, en enregistrant l'action en train de se faire, avec une image et un son de médiocre qualité d'ailleurs, pour l'instant. Ils le font pour leurs propres egos ?, ou par appât du gain ? Ils pensent que vendre cela, leur fera acquérir la fortune. Rien n'est moins sur en économie, il y a un concept inévitable, ce qui est rare est cher, ce qui est disponible, l'est beaucoup moins. Ce théorème s'applique encore plus à Internet. Il y a aussi le dernier cas, des personnes qui étaient là à ce moment donné, rien de plus.

Cela déconcerte en tous cas les médias historiques, avec cette nouvelle utilisation, d'un outil technologique. Il ne faut pas oublier que les documents filmés par des amateurs ont existé depuis le début du cinéma. Rare était ceux qui filmait des évènements historiques, on peut citer par exemple, les images prises par les soldats allemands ou américains pendant la seconde guerre mondiale, hors des services cinématographiques des armées. Un des premiers enregistrements amateurs qui a eu un retentissement mondial et qui a été utilisé par les médias, est celui de l'attentat du président américain J.F. Kennedy en 1963.
Les chaines de télévisons ont régulièrement, utilisé ce genre de sources, quand leurs intérêts de couvrir l'information étaient grands, et surtout de captiver le téléspectateur, avide de sensationnel. Tout cela s'accompagne d'une recherche d'une audience plus accrue pour la vente d’espaces publicitaires plus rémunérateurs, pour les télévisions. Toutes ces raisons, pourraient inciter à une certaine dérive lancinante. Les médias au lieu d’accompagner l’évènement, l’auraient conçu, pour leurs propres intérêts, aidés par d’autres groupes de pression, industriel, politiques par exemple. Il est important de rappeler que cette dérive n’est pas récente, on peut citer par exemple, l’utilisation du président américain Théodore Roosevelt de la presse pendant la guerre entre son pays contre l’Espagne pour Cuba.

La course à l’info, au sensationnalisme, et être le premier pour transmettre l’information, sans parfois vérifier les sources, participent à cette déviance. Il était tout naturel que l’individu participe à cet état de fait, grâce aux nouvelles technologies. Il est important que l’individu s’approprie, l’information, qu’il donne son avis dessus sur Internet par des blogs par exemple. Cela contribue à la vulgarisation d’internet, et à de nouvelles pratiques démocratiques dans nos sociétés occidentales. Il faut éviter à tout prix à la dictature omniprésente de l’information. Une information qui en chasserait une autre sans un réel travail d’analyse des faits. C'est aux médias anciens et nouveaux, de trouver les meilleurs moyens pour éviter cela, garder une certaines déontologie, et éduquer le public à l’image, en lui donnant le sens critique.