09 juin 2014

LE VIEUX LION QUI NE VOULAIT PAS "MOURIR"


Les dernières "saillies" du Président d'honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, sur Patrick Bruel, et ses "fournées", alimen-tent pendant ce week-end de Pentecôte, le monde politique et médiatique. 

Jean-Marie Le Pen restera toujours ce jeune étudiant de droit d'Assas, avec ses coups de poings contre les étudiants de gauche, et ses phrases chocs. On peut voir dans ses interventions intempestives, dans les médias, une volonté de ne pas disparaître, et vouloir avoir encore un rôle dans le parti qu'il a fondé. Cette nouvelle polémique peut faire paraître, une guerre idéologique entre le "vieux lion", qui a fondé ce mouvement, anti parlementaire, et la "nouvelle garde" voulant un FN dans le jeu des institutions républicaines. Une bataille d'Hernani au FN ?, 

Si on essaye d'aller de voir de façon plus fine les choses, il faut rappeler qu'un parti, est d'abord une "entreprise" politique dans le sens weberien du terme. Le FN est ici une entreprise familiale. La dédiabolisation de Marine Le Pen de son parti commence à porter ses fruits au niveau électoral. Devant les mots "malheureux" de son père, elle peut les critiquer et se faire passer pour une authentique démocrate. Cela peut compter à l'heure ou elle veut constituer un groupe parlementaire au Parlement Européen. Si on était cynique, on pourrait même dire que c'est une collusion d'intérêt, entre le père et la fille. Par ses propos, il aiderai sa fille, à arriver au pouvoir. Par les propos du père, le FN garderait sa base électorale, par les propos de sa fille, le FN élargirait cette base. Le FN restera toujours une entreprise familiale pendant longtemps. 

Les partis politiques traditionnels, au leu de commenter sur cette affaire, devraient se réapproprier les thèmes de la citoyenneté, de la laïcité , et de la nation. Tout ces thèmes, depuis trop longtemps, sont laissés au FN, avec un certain succès dans l'opinion.